dimanche 24 avril 2011

Le politique et le religieux!



Et nous pâtissons tous de cet état de fait depuis trois décennies. En ce sens que les fondamentalistes radicaux tiennent, à tout prix, à teinter de confessionnalité tous les compartiments de la vie. En effet, il ne saurait y avoir, pour ces doctrinaires de la vision globalisante religieuse, de politique ou de droit ou de philosophie ou même d'économie, voire de science, qu'islamiques. N'a-t-on pas entendu - à titre d'exemple - un " éminentissime " mathématicien, à l'entendement altéré par les thèses distordues islamistes, soutenir, le plus sérieusement du monde, devant ses étudiants sidérés, que dans la géométrie euclidienne, certes, deux droites parallèles ne se rencontrent jamais, sauf si Dieu Tout-Puissant et Sage décide de les faire se croiser ? ! ! Lorsqu'on lui objecta, tout de même, qu'en épistémologie, l'axiomatique mathématique ne consiste qu'à établir des systèmes formels complètement autonomes, ne représentant aucune réalité extérieure où seule compte la logique interne dans une autovalidation, même si par ailleurs chaque système est isomorphe à un pan de la réalité qu'il est censé modéliser, il rétorqua en balayant d'un revers de main ce qui pour lui n'était qu'une vaine ratiocination, que tous les domaines de l'activité humaine, et ce qu'elle produit, appartiennent à Dieu.

Et, voilà que nous retrouvons toujours le même argument qui met fin à tout débat, avant même qu'il soit instauré.
C'est le même fil conducteur qui mène les idéologues de l'islamisme politique à rejeter la dissociation du politique d'avec le religieux, dès lors qu'ils considèrent que c'est là un mode de pensée qui heurte l'essence même de la religion islamique. Lors donc qu'elle érige Dieu en principe absolu de cet univers, hommes, vie et mondes sont la propriété incontestée de Dieu qui détient la Puissance suprême. Certes, la souveraineté cosmique divine est incontestable pour les croyants monothéistes et son omnipotence est attestée. Dieu nous est Proche. Il nous est même plus Proche que notre veine jugulaire, mais rendre sa souveraineté et son omnipotence coextensives jusqu'à la moindre petite circulaire ministérielle reviendrait à la ridiculiser. Vouloir trouver dans le Coran de quoi étayer le moindre petit arrêté municipal n'est pas sérieux. Cela consisterait, surtout, à usurper le rôle de porte-parole de la Providence à laquelle incombent in fine la rétribution et la guidance. Le contact fulgurant et impérieux de la transcendance avec la réalité contingente n'implique, en aucun cas, un protocole opératoire. Ce n'est pas du tout un recueil de règles et de formules pour les actes publics.

En tout cas, ni la Providence ni ses directives ne sauraient être confisquées par qui que ce soit.
Didi!

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